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Le Mahabharata

Arjuna et Krishna avant le bataille de Kurukshetra

La sagesse du Mahabharata

Le Mahâ-Bhârata n’est pas simplement une épopée composée de faits d’armes extraordinaires ; c’est aussi une source de sagesse et d’enseignements pour qui veut approfondir la philosophie du yoga et avancer dans le chemin du questionnement de soi.

Nous avons vu dans un article précédent le contexte, l’origine et la trame du Mahabharata. Mais nous avons aussi parlé de son sens caché et de la nécessité de méditer ses enseignements…

Pandava et Kaurava, Dharma et Adharma

Le récit est en effet hautement symbolique et ce combat entre deux familles est aussi celui qui oppose les forces du Dharma. de l’accomplissement harmonieux (représenté par les Pandava ), et celles de l’Adharma caractérisé par la violence, l’injustice et le chaos (représenté par les Kauravas ).

Le Mahabharata a lieu à la fin de l’âge de bronze (Dvapara Yuga), à un moment où la loi universelle transmise par les Veda et où le devoir de chacun est en perte de vitesse au profit de l’Adharma – c’est-à-dire le non-respect du Dharma, l’injustice, le chaos. La mort de Krishna à la fin de l’ouvrage marque un pas de plus vers l’instabilité du monde puisqu’elle symbolise le début de l’âge de fer (Kali Yuga – c’est l’âge dans lequel nous sommes) quatrième et dernier âge de l’humanité, marqué par l’ignorance et le vice.

Le Dharma est souvent représenté par une roue, symbole de l’harmonie, de la perfection et de l’accomplissement.

Le Mahabharata ou comment fonder une nouvelle vision du monde

L’universalisme en fait un texte de référence pour qui a une recherche spirituelle. Le Mahabharata pose en effet les principes permettant de répondre aux questions relatives à notre vie intérieure, à notre destin personnel, à notre relation au monde, aux autres et à nous-mêmes. Lire – et méditer – cet ouvrage, c’est comprendre entre autres que même si le bien-être individuel est déterminé par les conditions de vie, le bonheur, lui, dépend de notre perspective et de l’attitude avec laquelle nous menons notre existence.

Le Mahabharata ou l’idéal de l’action

La vie, comme l’épopée est une alternance de trois états – création, préservation, destruction – qui sont indissociables de l’activité incessante de la Nature. « Dans ce contexte, explique Swami Chinmayananda, l’important est de faire le mieux possible ce qui nous incombe en ce monde, sans nous y dérober. L’action menée avec l’attitude juste, éclairée par la connaissance, inspirée par l’amour, est le lieu où l’unité de la vie peut être réalisée grâce à la perception de l’Existence éternelle. substratum de ce qui est en devenir, flux des événements, des noms et des formes. «

Arjuna incarne l’idéal de l’action juste après avoir compris qu’il faut agir en connaissance de soi et sans penser aux fruits de ses actes.

Le Mahabharata et l’intériorité. un pas vers la connaissance de soi

Pour pouvoir mener une action « juste », c’est-à-dire une action « menée avec l’attitude juste » et « éclairée par la connaissance », il faut acquérir cette connaissance. Et c’est justement ce vers quoi nous guide le Mahabharata. L’ouvrage est en effet révolutionnaire dans la mesure où il introduit la conscience morale et souligne l’importance de se connaître soi-même pour agir de façon correcte.

Auparavant, dans le milieu hindou ou brahmanique, la valeur morale d’un acte dépendait de son adéquation aux règles formelles d’un rite ou de son adéquation à telle ou telle règle sociale. Avec le Mahabharata, c’est l’intention qui prévaut. Autrement dit, la valeur d’une action n’est plus déterminée en fonction de règles extérieures établies selon le statut de chacun et selon les traditions, mais selon l’intention et la conscience morale de celui qui agit. L’intériorité des êtres passe au premier plan.

Une nouvelle voie de salut s’ouvre alors, marquée par cette dimension de l’intériorité et par le fait que l’activité extra-rituelle peut elle aussi participer à l’ordre du monde. Les Brahmanes n’ont plus le monopole de l’action parfaite, du rite qui organise la vie quotidienne, fait fonctionner l’univers et permet aux hommes d’atteindre leurs buts légitimes (richesse, descendance, ascension post mortem…).

Le Mahabharata ouvre de nouvelles perspectives, c’est toute une vision de l’homme, de sa place dans l’Univers et de son rapport au divin qui se déploie jusqu’à éclipser l’intrigue principale.

Krishna conducteur de char et Arjuna l’archer conduits par les chevaux des sens qui doivent être maîtrisés pour que le char avance correctement

Le texte propose un enseignement capable de refonder une vision du monde, de poser les bases de l’action juste et « donne la connaissance permettant d’éradiquer la racine du problème, c’est-à-dire l’ignorance du Soi, qui est la cause de toutes les crises d’identité et de toutes les confusions. «

Pour qui est en recherche, le Mahabharata reste donc un ouvrage fondamental. Sa lecture – et surtout son interprétation – peuvent sembler être une tâche titanesque, mais il en existe des versions abrégées, des versions commentées et même des films ou des séries télé. La transmission à voie haute, comme cela se fait traditionnellement en Inde reste un moyen privilégié pour approcher le texte, mais l’opportunité se présente rarement dans nos pays…

Bibliographie :
РLe Mahabharata ; Jean-Claude Carri̬re, ̩d. Albin Michel 2008. (oeuvre mise en th̢̩tre, id̩al pour une premi̬re approche)
РLe Mahabharata. un r̩cit fondateur du brahmanisme et son interpr̩tation ; Madeleine Biardeau, T1 et 2, ̩d. du Seuil 2002 (̩dition scientifique comment̩e).

РLa Bhagavad Gita ; traduite et pr̩sent̩e par Michel Hulin, ̩d. Points, coll. Sagesses 2010.

Citations issues de : La Bhagavad Gita ; commentaire du texte intégral par Swami Chinmayananda, éd. Guy Trédaniel 2015 (p.6-7)

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